Florence Humbert, responsable du Centre Culturel La Clef,
où se déroulent les activités de J’imaginerais tous les samedis :

« Ils étaient 4, un photographe, une psychologue, un guitariste, une graphiste. Ils cherchaient un lieu pour partager leurs rêves avec des enfants avec lesquels ils étaient déjà en relation, des enfants autistes. Ils souhaitaient que ces enfants restent en relation avec la société. Ils pensaient qu’ils pouvaient faire en sorte qu’en plus, ce soit joyeux et créatif. J’ai mesuré avec une « pro » la faisabilité de leur projet. Et nous les avons accueillis dans ce lieu « atypique », à leur image, qu’est le centre culturel La Clef, propriété du comité d’entreprise de la Caisse d’Epargne Ile-de-France.
La commission solidarité du CE les a aidés financièrement pour qu’ils accueillent les enfants dont les parents n’ont pas les moyens de leur offrir cette jolie expérience. Ils établissent leur campement artistique à La Clef le samedi matin, avant de s’envoler dans la ville, chez une couturière bienveillante, un musée accueillant, un défilé déjanté… pour prolonger les expériences du matin et revenir épuisés mais transportés. »[/one_half_first][one_half_last]Sandra C., maman de deux adolescents accueillis à J’imaginerais :

« L’association J’imaginerais est très importante : elle aide les parents, surtout le samedi, car il n’y a rien le samedi, pas de structures, et les week-ends sont souvent très longs, surtout quand on se retrouve tout seul, avec un ou plusieurs enfants en situation de handicap. C’est un relais pour les parents seuls, c’est une aide précieuse. J’aimerais que l’on continue a soutenir des associations comme J’imaginerais, pour que les familles puissent retrouver un semblant de vie sociale ! »

 

Marie-José K., maman de deux enfants dont un accueilli à J’imaginerais :

« Nous vivons à 3 dans un centre d’hébergement dans un appartement de 16m2. Lorsque J’imaginerais à été mis en place, cela m’a beaucoup soulagée, car le samedi, je ne savais pas quoi faire avec mon fils. Ça lui a fait du bien et ça m’a permis de prendre un peu de temps pour moi. »[/one_half_last]

 

Lise Le Gal, qui donne aujourd’hui de son temps pour la communication de l’association, venue en observation lors d’une journée de J’imaginerais, raconte :

« Je ne connaissais des autistes que ce que Mathilde Hiesse, la secrétaire générale, m’en avais raconté, et j’ai découvert en même temps ce public et l’association au coeur de son action. J’appréhendais mon comportement avec les jeunes et le leur bien sûr, attendant certainement des difficultés à communiquer. L’activité artistique du jour était axée sur la découverte musicale et la relaxation. Les moments de calme sont parfois difficiles à gérer pour certains des enfants, mais dès qu’ils sont impliqués, par exemple dans l’utilisation d’un instrument de musique, on les sent concentrés, contenus et à la fois très ouverts. La sortie en groupe dans le métro, dans la rue, m’a permis d’observer les regards parfois apeurés, amusés ou bienveillants des gens. Les enfants font preuve d’une spontanéité souvent déconcertante mais très touchante. L’équipe d’encadrants m’a donné l’impression de très bien gérer l’ambivalence des comportements, toujours à l’écoute de ces jeunes souvent très silencieux. Bien que disposant de peu de connaissance sur le sujet, j’ai vraiment eu la sensation que ces journées étaient un moment de plaisir et d’ouverture pour les jeunes, tout en étant un moment d’apprentissage et d’éducation, comme quelque chose de nécessaire. »